Très jeune, j’ai été attiré par les cultures hip-hop et reggae. Les messages qu’elles diffusaient au début des années 1990 me parlaient.
La première discipline que j’ai expérimentée fut la danse, en mode « hype » – cette danse hip-hop répandue à l’époque. Mais j’ai très vite compris que j’avais mes limites, alors je me suis rapidement tourné vers le tag dans les rues, dans les gares, sur les trains de la banlieue parisienne. J’adorais l’adrénaline, l’esprit de groupe.
Ce n’est que quelques années plus tard, après avoir retrouvé la terre de mes ancêtres réunionnais, que je ressentis l’envie d’écrire des textes sur des instrus enregistrées sur cassettes.
Je n’avais jamais fait de musique de ma vie, mais l’envie d’exprimer, de dénoncer des injustices était si forte que j’ai commencé à prendre le micro en 1996 dans mon 20m2 de la cité Araucaria du Tampon. Et pendant des heures, des jours, des mois, je ne l’ai pas lâché. C’est ainsi que TYZ’ est né, à l’âge de 22 ans.
Transmis par IAM, Assassin ou NTM, le virus du rap m’avait contaminé ! J’étais aussi pas mal influencé par des artistes comme Bob Marley, Massilia Sound System ou Saï Saï, pour le reggae et le raggamuffin.
Je me retrouvais dans cet esprit de positivité, de liberté d’expression, de solidarité.
Si un devin m’avait conté l’aventure artistique que j’allais vivre quelques années plus tard, je ne l’aurais jamais cru !
Pour en savoir plus, je vous invite à consulter l’article consacré à la fondation du Moovman La Kour.